Il était une fois un photographe gambadant entre les champs, se promenant entre les cabanes, l’appareil au bout des doigts. Emmanuel prenait la ferme en photo, c’était entre 2007 et 2009. 

La ferme, c’est La Ferme En Coton, route d’Agen 32000 Auch, elle est debout, le dos bien droit, grâce à Anne-Catherine et Nicolas Petit, dont la force et l’envie pour un respect de la terre et de l’animal et pour un partage avec les hommes sont sans égal, par l’agriculture biologique et l’esprit de la ferme pédagogique.

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Le dos bien droit, Manu ne l’avait pas. Recroquevillé, allongé, à quartes pattes ou accroupit, il capturait dans son boitier Nikon FM2 le quotidien des volailles à leur hauteur, et c’est pas très haut une volaille...

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Des années après, en 2016, après de nombreuses tentatives pour mettre en scène ces photos, pour leur donner un sens, pour ne pas les laisser dans des cartons, Manu décide de faire appel à une équipe de choc, initiée au travail du montage et de l’audiovisuel, prête à faire face aux défis les plus extravagants. Coline et Antoine, lycéenne et étudiant, ont écouté le projet fou de donner vie à des photos par le cinéma et de conter la vie du poulet. Ils ont trouvé ça... surprenant. Mais ils ont accepté, butés comme à leur habitude, persuadés du potentiel de ces photos et de ces idées.

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En septembre 2016 le montage peut commencer. Après de longues et intenses discussions, propositions, changements d’avis, et extases devant les idées phénoménales de l’équipe, ils arrivent tant bien que mal à finir le film en février 2017. Après des retouches nécessaires suite aux critiques de leurs regards extérieurs chéris, ils observent le plus objectivement possible leur résultat... Et ils se rendent compte qu’il va falloir l’assumer ce film, parce-que même moi, narrateur de cette histoire, je l’ai vu, et j’ai dû m’accrocher!

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Fière comme un coq, mais tout de même assez modeste, l’équipe voyait le projet se conclure et décida de se laisser la possibilité de continuer l’aventure avec d’autres projets de créations audiovisuelles. C’est alors que fut créé le collectif TRIOCULAIRE, trois regards vers une même préoccupation.

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